mardi 1 décembre 2009

Il le suit depuis plus d'une heure. Le premier avance d'un pas vif, fait de grandes enjambées, l'autre a du mal à tenir la cadence. Ils marchent dans un long couloir, calme. Seul le son de leurs souliers s'écrasant sur la pierre ricoche contre de hauts murs blancs. Des hommes attendent en silence sur des chaises placées près de lourdes portes closes. Derrière on ne sait pas vraiment ce qu'il y a, ni vitres ni serrure ne permettent d'y jeter un oeil. Les portes sont dépourvues de poignées, l'accès aux salles (si salles il y a) doit pouvoir se faire ailleurs, par quelque entrée réservée à une élite. Le premier tombe sur une porte libre, la chaise est vide, il s'y installe. L'autre arrive quelques instants après, s'arrête à ses côtés, essoufflé, la sueur dégoulinant le long de ses joues. Celui qui vient de s'asseoir lui adresse un bref regard (dans lequel se mêlent surprise et mépris) D'un signe de la main il lui prie de s'éloigner et se met à fixer le mur. Alors l'autre baisse les yeux, confus et déçu, puis continue son avancée dans le couloir blanc, angoissé de ne trouver place pour s'asseoir.

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