mercredi 6 janvier 2010

Lune invisible.
Amour impossible.

Juste une minute. Voir ses yeux.
Trop d'éclairage. Les lampadaires.
Elle est catégorique. Je n'entrerais pas ce soir.
Avec mon pouce j'appuie de toutes mes forces. Je l'écrase, l'interphone.
Elle ignore.
J'envoie des messages texte. Demande pourquoi.
Si proche. Derrière la porte verrouillée,
je n'aurais qu'à gravir les escaliers, enjamber quelques marches en bois grinçant.

Ses réponses sont froides.
"You cannot stay. You know why"
Je lui dis qu'elle est responsable de cette addiction.
Elle me dit (COME ON) que je l'ai réveillé. Que Rahol va peut-être venir cette nuit.
Demain matin.

J'insiste. Mon pouce appuie plus fort.
Rage.
Salope (regret)
Rahol, une balle dans le crâne.
Les yeux inquiets. A genoux. Je m'assieds. M'adosse à la porte. Verrouillée.
La tête entre les genoux. Autruche.
Je relativise. Lui dis de ne pas s'en faire.
Je vais m'en aller. Encore un instant.
Je m'endors. Vaguement.
Un bruit de clef. Une fille devant moi
(pense que j'ai oublié les miennes)
égaré
Confus je me relève.
Elle pénètre dans l'immeuble, garde la porte entrouverte.
Si je souhaite entrer.

Silence. Je ne comprends pas. Je bafouille.
Non. Je ne monterais pas.
J'aurais pu monter. Surprendre l'absente.
Me voyant, elle aurait peut-être changé. D'avis, d'humeur.
Ou pas du tout. "Bastard"
Salaud.

Sur mon vélo, émotion. Rentrer chez soi à contre-coeur.
(je pleure encore, larmes de haine)

1 commentaire: